Adopter un chien : à quel prix? 

Environ 25 % des ménages québécois possèdent un chien, selon un sondage Léger commandé par l’Association des médecins vétérinaires du Québec en pratique des petits animaux datant de 2021. Devant la hausse des demandes occasionnées par la pandémie, certaines personnes ont choisi de se tourner vers les réseaux sociaux pour trouver leurs nouveaux compagnons canins, mais il est clair que cette décision s’accompagne de risques.  

Pour la majorité des gens, lorsque la décision d’adopter un chien est longuement réfléchie, celle-ci a des conséquences plutôt positives. Toutefois, lorsqu’Annie Boisvert a trouvé ce chien sur internet, elle ne pouvait s’imaginer que ce qui s’annonçait comme une magnifique aventure allait rapidement tourner au cauchemar. 

Les nombreuses photos et suivis que l’éleveuse offrait aux propriétaires les ont rassurés sur la légitimité de l’élevage. Toutefois, lorsque la famille est arrivée sur les lieux où étaient gardés les chiots, les futurs maîtres ont eu certains questionnements. « Quand on est allé la chercher, on a commencé à avoir des petits doutes que ce n’était peut-être pas super éthique, mais comme l’on ne connaissait pas ça et que la fille était gentille et répondait à toutes nos questions, c’était rassurant », souligne Mme Boisvert.  

Des mauvaises surprises  

Quelques jours après l’adoption de leur belle Jujube, la famille a constaté que la chienne était très malade. Le verdict est alors tombé : Parvovirus canin. Après cette annonce, la nouvelle propriétaire a tenté de communiquer avec l’éleveuse pour lui faire part de la situation, mais celle-ci était pratiquement impossible à joindre. En fait, cette dernière ne voulait pas rembourser même une partie des soins vétérinaires qui se sont élevés à près de 4000 $. « Je ne pense pas que ça partait nécessairement d’une mauvaise intention de la part de cette madame-là, mais je pense que cette situation témoigne d’une certaine négligence dans le contexte ou faire reproduire des chiens, ce n’est pas tout le monde qui a l’expertise pour faire ça », affirme l’adoptante de Jujube.  

Sensibiliser aux risques  

Pour Marie-Claude Larouche, membre du conseil d’administration du refuge La passion de Rubie, à Alma, la situation décrite par Annie Boisvert est loin d’être unique. Malgré la législation en place, Mme Larouche est claire et nette . « C’est difficile d’enrayer quelque chose que l’on ne voit pas, qui est clandestin, donc s’il n’y a pas de plainte c’est sûr que l’on ne peut pas faire grand-chose. » Toutefois, il est important pour la dame de souligner qu’il est essentiel de vérifier l’environnement du chien, son comportement et son état de santé globale avant de donner quelque somme que ce soit à un éleveur.  

Marie-Claude Larouche espère sensibiliser les gens aux risques et responsabilités qui viennent avec le fait d’adopter un chien. Pour elle, prendre la décision d’avoir un chien demande du temps, mais surtout doit être pour la vie.  

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *