Une politique d’image

« Une image vaut mille mots. » Voici le proverbe utilisé par les politiciens lors d’une campagne électorale. L’attention particulière mise sur l’image du politicien peut parfois dépasser l’importance des idées proposées. 

Selon M. Hallegatte, les apparitions publiques sont d’une importance capitale lors d’une campagne électorale. « Juste de voir le candidat, il devient plus familier et on a plus de chances de voter pour lui, a-t-il précisé. Si un candidat ne le faisait pas, il aurait un inconvénient important. » Il mentionne que les apparitions publiques et la publicité sont plus efficaces que l’on pense, car les gens les sous-estiment. En conséquence, la publicité est beaucoup plus influente sur les gens aux détriments des idées. 

Un ouvrage de terrain

Le travail d’un politicien est souvent décrit comme un travail de terrain. Les politiciens se jettent dans les bains de foules pour peaufiner leur réputation auprès des citoyens. « Un sentiment de confiance, c’est comme dans la vie, ça ne se crée pas par magie. Les gens qui créent les meilleurs sentiments de confiance, c’est ceux qui sont impliqués dans leur communauté depuis de nombreuses années », affirme l’enseignant en science politique au cégep de Jonquière, Pierre Turcotte. C’est exactement le chemin emprunté par le nouveau député de Jonquière Yannick Gagnon. Avant de se présenter à ces élections, il était le directeur général au Patro de Jonquière. La quasi-totalité de Jonquière le connaissait avant même qu’il se présente. 

La notoriété du candidat a un grand impact lorsque vient le temps des élections. Dans l’élection provinciale du 3 octobre dernier, Bernard Drainville, Enrico Ciccone et Nathalie Roy ont tous été élus. Or, ces personnages politiques ont, entre autres, tiré profit de leur popularité dans les médias au fil des ans. « Avec le temps, ce ne sont plus des châteaux fort de parti, mais des châteaux fort d’individu. Sylvain Gaudreault c’était ça, c’était le château fort de Sylvain Gaudreault », a mentionné Pierre Turcotte.

Sans cette notoriété, les candidats doivent travailler d’arrache-pied pour créer leur réputation. La candidate du Parti québécois, Caroline Dubé, elle mise sur ses forces pour bâtir son image. « Qu’est-ce que j’ai envie que les gens retiennent de moi? Je suis allée dans ce sens-là. Je suis travailleuse sociale de formation, donc j’ai cette particularité d’écoute que je voulais faire transparaître », a affirmé la candidate péquiste dans Jonquière. Dorénavant, miser que sur l’idéologie de son parti n’est plus suffisant, la prestance du candidat exerce une grande influence sur les électeurs. 

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