Inflation : la jeunesse de plus en plus exposée au sucre

La consommation de sucre chez les jeunes devient de plus en plus inquiétante depuis quelques années. Selon les experts, l’inflation pourrait être désormais l’une des causes.

L’augmentation du coût de la vie touche entre autres les produits laitiers qui sont de 6 à 8% plus chers et les fruits et légumes qui varient de 3 à 7% plus cher en 2022. Ces aliments sont considérés santé selon le Guide alimentaire canadien. Le sucre est moins touché par cette hausse. En effet, le sucre en grande quantité dans les aliments diminue le coût de production des produits. Les parents sont, donc, souvent contraints à faire des choix qui ne sont pas santé pour eux et pour leurs enfants par soucis monétaires comme l’achat de produits à haute teneur en sucre. « C’est le portefeuille qui décide », a mentionné le cofondateur du Grand défi Pierre Lavoie, Pierre Lavoie. Cette situation favorise la consommation excessive de sucres chez les jeunes et rend ce dernier très accessible pour les enfants.

Les impacts sur les jeunes

Les impacts d’une alimentation riche en sucre peuvent avoir des effets néfastes à court, mais aussi à long terme. « Dans 20 ans, 30 ans, ils risquent de développer le diabète, des maladies cardiovasculaires, de l’hypertension, de l’embonpoint… », a mentionné la nutritionniste et conférencière Catherine Gauthier concernant les effets à long terme de la consommation excessive de sucre. Elle a toutefois tenu à clarifier que l’embonpoint, comme le poids d’une personne, ne dit pas toujours si la personne est en santé. À court terme, cette surconsommation peut développer des troubles du métabolisme lipidique et des troubles gastro-intestinaux. En d’autres mots, cela peut causer des ballonnements, des diarrhées et des douleurs abdominales selon un article de Beatrice Muller qui se base sur une pluralité de sources, dont l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cette surconsommation à un jeune âge favorise le développement du goût et la prédilection au sucre. Il y a des préférences innées qui ne sont pas influencées par l’environnement de l’enfant. Ils ont tendance à avoir une préférence pour le sucré et le salé. Toutefois, le choix d’alimentation proposé par les parents et l’environnement de l’enfant, eux, ont un impact sur le développement du goût du jeune selon l’article de Beatrice Muller, journaliste ayant effectué une recherche sur le sujet. Lorsqu’un enfant consomme beaucoup de boissons sucrées avant l’âge de 10 ans, par exemple, cela peut devenir une habitude. Ça s’appelle une prédilection acquise. Cette habitude peut se perpétuer jusqu’à l’âge adulte et influencer l’alimentation de ce dernier.

Des solutions?

Tous les problèmes se règlent avec l’éducation selon Pierre Lavoie. « Les écoles font déjà un bon travail, il reste aux parents de poursuivre cet apprentissage à la maison », a-t-il ajouté. Cette sensibilisation aurait pour but de faire comprendre aux jeunes les réels dangers du sucre. « Les jeunes doivent savoir ce qu’ils mangent », a dit Catherine Gauthier.

Finalement, cette dernière propose un cours obligatoire de nutrition dans le parcours scolaire de tous les élèves. « Si la santé physique est traitée dans les cours d’éducation physique, pourquoi l’alimentation ne pourrait-elle pas être abordée? », a déclaré la nutritionniste.

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