Émilie Palumbi
Une économie de nourriture allant jusqu’à 5 392 $ pour une seule famille en deux ans, voici les chiffres possibles avec l’utilisation des applications anti-gaspillage tel FoodHero et Flashfood.
Angela Mancini, mère d’une famille de quatre et commis à la poissonnerie du IGA à Châteauguay, utilise les applications FoodHero et parfois Flashfood afin de faire des économies. Après deux ans, selon son compte FoodHero, elle dit avoir fait 5 392 $ d’économie ainsi qu’avoir sauvé 1 677 kilos de nourriture qui seraient allés aux vidanges : « Je fais du bien à mon portefeuille, je fais du bien à l’économie et je fais du bien à l’écologie ». Mme Mancini se figure dans la classe moyenne et dit avoir un certain budget pour la nourriture. Ayant une fille rarement à la maison et une qui étudie loin, elle leur commande de la nourriture sur les deux applications, sélectionnant une épicerie de leur quartier. « C’est le fun de pouvoir aider la famille à petit prix », renchérit-elle, expliquant qu’elle peut s’assurer que ses enfants mangent santé.
Flashfood a commencé à Toronto et fait partenariat avec Loblaws et Maxi. L’application est disponible sur Google Play et l’App Store. Selon le site officiel, la plupart des aliments sont à 50% de rabais. Après avoir entré sa ville ou activé la localisation, Flashfood propose une succursale proche. La commande se paye sur l’application et elle peut ensuite être récupérée dans la « zone Flashfood » du magasin.
FoodHero est basée à Montréal et est affiliée à IGA et Metro. Elle fonctionne sur IOS et Android. Les épiceries participantes sont catégorisées sur le site. Lorsqu’on en sélectionne une, les offres quotidiennes de la succursale sortent. Chaque département y dépose ses aliments. La gérante de la poissonnerie du IGA de Châteauguay, Lina Racette, mentionne que les aliments de son département sont toujours mis sur l’application quelques jours avant la date de péremption. «C’est toujours plaisant de savoir qu’on gaspille moins et qu’on fait une nette économie budgétaire », affirme-t-elle concernant les produits sauvés. La commande se paye sur l’application et est ensuite préparée par un responsable à l’épicerie, qui s’occupe aussi d’entrer les aliments sur la plateforme.
Une employée du IGA s’occupant de ce processus, Karine Larocque, explique que la première journée, les aliments sont vendus à 40% de rabais et s’ils ne sont pas achetés, ils peuvent descendre jusqu’à 60% de leur prix initial. Les produits qui peuvent être congelés tels la viande et le poisson sont entreposés dans un congélateur. Mme Larocque mentionne de plus que certains aliments qui ne sont pas vendus ou ne peuvent pas être mis au marché sont remis à un organisme local pour les familles en besoin.
Dû à la pandémie, selon l’estimation de la 11e édition du rapport sur les prix alimentaires canadiens, les prix globaux des aliments ont monté de 3% à 5% en 2021 et une famille de quatre payerait en moyenne 695 $ de plus sur les denrées alimentaires qu’en 2020.