Quand une passion devient dangereuse pour la santé mentale

Une étudiante de 2e session au Cégep de Jonquière aux allures semblables à celle des autres élèves de son âge, Joanie Lamontagne cache cependant un historique d’une blessure connue, mais mal comprise qui la guide de jour en jour vers son avenir. Cette blessure, c’est la commotion cérébrale.

Elle a vécu pas moins de 6 commotions diagnostiquées et plus d’une dizaine si l’on compte celles non diagnostiquées. Elle les a vécues en grande partie en pratiquant sa passion, le cheerleading.

« On remettait même en question mon parcours scolaire, on pensait que je ne pourrais pas aller à l’université et qu’au cégep ce serait vraiment difficile. Ça me faisait me remettre en question, mais en même temps, j’aimais tellement mon sport », affirme la double championne nationale dans le cheerleading.

Sa toute première est survenue en secondaire 1 alors qu’elle faisait de la gymnastique chez elle et qu’elle a chuté. Cependant, elle ne l’a pas remarquée sur le coup, c’est un peu plus tard quand elle est tombée lors d’une journée parascolaire qu’elle a été consulter et qu’elle a appris qu’elle avait déjà vécu 2 commotions cérébrales.

« Au spectacle de Noël, je dois avoir eu un coup et j’ai commencé à avoir des symptômes. On est retourné consulter et c’est là qu’on a remarqué que j’avais encore une commotion. Rendu à ma 6e , c’était assez, c’est là que j’ai arrêté le cheerleading», explique la jeune adolescente de 17 ans qui était à ce moment en secondaire 4.

Elle n’a jamais complété son secondaire 1, les années suivantes elle a dû prendre plusieurs pauses en raison de tous ses problèmes et en secondaire 5, elle a été informée que son cœur et son cerveau n’étaient plus connectés comme ils devraient l’être ce qui a fait qu’elle a dû arrêter l’école et le travail pendant 6 mois pour que le tout revienne à la normale.

Elle qui se concentre maintenant sur son avenir explique que son parcours et ses blessures l’ont grandement aidée à confirmer son choix du programme de science de la nature pour ensuite se diriger vers la médecine. Elle aimerait peut-être travailler dans un métier lié aux commotions plus tard. Puis, elle est en préparation à la création de groupes d’entraide pour sensibiliser les personnes touchées aux risques, elle veut faire entendre son parcours.

« On voit une Joanie qui est à fleur de peau, elle est affectée par beaucoup de choses », explique Frédéric Nicole, son beau-père, sur la réaction de Joanie quand elle se cogne la tête maintenant.

Malgré tous les problèmes que son sport a pu lui apporter, on remarque facilement que la jeune femme n’a pas perdu son amour pour celui-ci. Celle qui porte à ce moment son chandail représentatif d’un de ses derniers camps de cheerleading a même une petite boîte dans sa garde-robe qui contient tous ses souvenirs les plus précieux de son parcours de cheerleader. Puis, pour ce qui est de son appartement en général, le tout ne diffère pas beaucoup de celui d’une personne studieuse qui a à cœur la réussite. Que ce soit la table pleine de feuilles de notes scolaires, des cartables sur le bureau près de son lit, un bac remplit de cahiers d’exercices dans sa garde-robe, les études font partie intégrale de sa vie.

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