Adopter un animal : un investissement qui ne cesse d’augmenter

Ludovic Desrochers – 2e année

Selon la Fondation Togo, environ un demi-million d’animaux sont abandonnés chaque année au Québec. (Crédit photo : Catherine Dufour)

Les dépenses reliées à l’adoption et au maintien de la santé d’un animal de compagnie sont plus chères que jamais. Selon HelloSafe, une plateforme de comparaison de frais de la vie courante, les coûts liés à tous les services pour les soins d’un chien s’élèvent à plus de 3200 dollars par an en 2024. Il s’agit d’une augmentation de 23 % depuis 2021.

Entre les frais d’adoption, de vermifuge, de nourriture et plus encore, adopter un animal implique plusieurs dépenses qui peuvent surprendre les nouveaux propriétaires d’animaux. C’est pourquoi, Patricia Durocher qui est la coordonnatrice aux communications chez Proanima à Boucherville, s’efforce de sensibiliser la clientèle à cette réalité. « On leur pose quand même plusieurs questions. Ils remplissent un formulaire donc on est quand même capable d’évaluer leur situation et de diriger nos conseils par rapport à ça », développe Mme Durocher.

La situation financière des clients n’est pas le seul enjeu pour le maintien de la bonne santé de l’animal, l’engagement et la volonté des propriétaires à bien s’occuper de leur compagnon à quatre pattes aussi : « Quelqu’un qui paraît bien habillé et riche, c’est loin d’être une garantie qu’il va vouloir mettre l’argent sur cet animal-là. Alors qu’il y a des personnes qui vivent sur l’aide sociale mais qui vont toujours payer les frais de vétérinaire avant de se payer de nouveaux vêtements.  C’est vraiment de les informer sur les soins possibles » , énonce Mme Durocher.

Certains propriétaires doivent se départir de leurs animaux de compagnie à cause des frais de vétérinaire. C’est le cas de Suzie Desbiens, une résidente de la Rive-Sud de Montréal qui a dû se départir de son jeune berger australien de 3 ans. « C’est déchirant de devoir le faire. Malheureusement, le coût de la vie est déjà assez élevé comme ça pour les produits quotidiens et souvent je ne peux pas prévoir des dépenses imprévues et avoir un animal, surtout un chien comme le mien, c’est beaucoup d’imprévus. » Elle continue en évoquant les interventions médicales qu’a subi son chien. « Je me suis endettée pour pouvoir continuer à payer les traitements dentaires en clinique vétérinaire. »

Les cliniques vétérinaires offrent des solutions de paiement sur plusieurs mois pour aider leurs clients à payer les traitements médicaux de leurs animaux. Patricia Durocher indique aussi qu’adopter dans un refuge permet à un adoptant de dépenser moins pour l’adoption de son animal, plutôt que d’opter pour un éleveur ou une animalerie.

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