Zachary Sanche – 2e année
Du haut de ses 33 ans, Samuel Poulin est un des élus les plus jeunes de l’Assemblée nationale. « L’âge pour moi n’a jamais été un enjeu. Peu importe l’âge que nous avons, je pense que nous sommes en mesure de contribuer », confie-t-il.
Il en est déjà à son deuxième mandat avec la Coalition Avenir Québec. Il affirme que son caucus l’a toujours soutenu et qu’il ne s’est jamais senti mis à l’écart malgré son jeune âge. Les seules fois où sa jeunesse a été abordée, c’était pendant sa première campagne électorale, en 2014, lorsque des électeurs ont pointé son jeune âge en lui demandant d’attendre avant de se présenter.
M. Poulin décrit la situation américaine où des campagnes se font sur « l’âgisme », phénomène qu’il dit avoir rarement vu. « Je pense pas qu’on a atteint le firmament de notre vie à 45 ans. Honnêtement, l’âge pour moi est toujours demeuré quelque chose d’assez abstrait. »
Il souligne cependant les avantages de son implication dès l’enfance dans le milieu politique. « Je connaissais davantage les rouages, l’appareil, l’historique, les prises de position. J’avais cette expérience-là que d’autres n’avaient pas. » Être bien préparé et bien lire ses dossiers sont selon lui les qualités nécessaires pour bien effectuer le travail de député, peu importe l’âge. « Pour moi, il n’y avait aucune raison d’attendre. »
Né au Maroc avant d’être adopté par des Beaucerons à un mois, Samuel Poulin a grandi dans une famille qui portait une grande importance à l’actualité. « Le journal Le Soleil était livré à la maison à chaque jour », relate-t-il en expliquant sa passion précoce pour la politique. Il raconte même qu’enfant, il se déguisait en politicien pour l’Halloween. « C’est pour vous dire que moi, [être politicien] ça fait partie de mes objectifs de vie. »
Diplômé du Collège radio télévision de Québec, les médias l’intéressent particulièrement. Il a d’ailleurs fait de la radio entre 2010 et 2014 après l’obtention de son diplôme. « Je vois un parallèle à faire entre la politique et les médias où on y touche à tout et on est là aussi pour du service public et avec le public. »