Shaona Gravel – 1ère année
Aujourd’hui, l’improvisation chez les jeunes en région est de plus en plus mise de l’avant dans notre société, mais elle rencontre aussi certains défis, comme le souligne mon invitée, Laurence Harvey.
Dans le passé, l’improvisation était bien moins répandue qu’aujourd’hui. Ce loisir s’est progressivement concrétisé en une véritable discipline. Cela est particulièrement vrai dans les écoles secondaires, où cet art est davantage promu. L’impro, c’est un peu comme une mini-pièce de théâtre sans texte.
Le mot d’ordre : le ridicule ne tue pas. Comme l’a expliqué la directrice générale de la Liéné, Laurence Harvey : « Avec la nouvelle génération, nous avons beaucoup plus de limites sociales concernant l’idée de faire une blague qui pourrait être gênante. » C’est un facteur qui empêche, selon elle, le développement de l’improvisation. Bien que cette discipline soit de plus en plus populaire, il est important de ne pas se brimer à cause du regard des autres. Laurence estime que c’est là le plus grand défi de la jeunesse. L’envie de jouer est bien présente chez les plus jeunes, mais il faut savoir parler leur langage pour les aider à s’épanouir et à développer leurs talents sans se soucier du jugement extérieur, nous dit-elle.
L’improvisation, c’est aussi se mettre en scène et prendre confiance en soi. J’ai demandé à Laurence quelles étaient les meilleures qualités d’un improvisateur. Voici ce qu’elle m’a conseillé : « L’assurance. Si tu incarnes un personnage extrêmement loufoque, même si tu ne sais pas où tu vas, mais que les gens rient et que tu as confiance en ta folie et en ta capacité à faire avancer l’histoire, il faut oser la folie. » De belles paroles pour les futurs improvisateurs.
Elle m’a également informée qu’un programme a été mis en place par L’Imprévue à la polyvalente Dominique-Racine, proposant une concentration en improvisation. À l’instar des programmes de sports ou de théâtre, les jeunes y consacrent leurs après-midis pour s’entraîner dans cette discipline. Ce mouvement a été lancé par Marc Guiol, coach et joueur d’improvisation depuis plusieurs années.
Oseriez-vous vous mettre en scène ?