Amy Martin – 1ère année
Antoine Robidoux-Hurtubise, le gardien de but de l’Université de Misericordia, a commencé le hockey à l’âge de huit ans et nous parle de son anxiété de performance.
La pression est vraiment plus grande au niveau universitaire. Selon Antoine, aux yeux de l’entraîneur, un joueur est perçu comme un projet. Le stress pour performer est différent, car la mentalité de ce calibre vise à prioriser le développement de l’équipe. « Sur la glace, si tu ne performes pas, tu ne vas pas jouer. Si ça ne va pas, tu vas te faire échanger, les gérants vont te trouver une place ailleurs. Les joueurs de hockey il y en a beaucoup, donc il faut que tu te démarques. » N’ayant jamais une place assurée au sein de l’équipe, les athlètes universitaires se retrouvent dans des situations où la pression de performance est mise de l’avant.
Les jours de match, le stress est très présent chez les joueurs. « Dans le passé, j’ai eu beaucoup de problèmes avec l’anxiété de performance. C’est quelque chose qu’au début, tu ne le réalises peut-être pas, mais une fois que tu te regardes dans le miroir tu te rends comptes que ce n’est pas normal. C’est pour ça que je trouve ça vraiment important de te trouver une routine. Par exemple, moi c’est la musique. J’ai des phases qui m’aident à me calmer. »
Pour les joueurs de hockey, demander de l’aide est encore un enjeu difficile. « Je ne serais pas prêt à dire que ça a beaucoup changé et que c’est différent maintenant. Juste en voyant comment mes coéquipiers sont avant les parties, il y en a qui en auraient vraiment besoin, mais on dirait que ce n’est même pas une option dans leur tête. Ce n’est pas que c’est tabou, c’est juste que ça ne vient pas à l’esprit des gens comme ça le devrait. Je suis le meilleur exemple, j’en aurais eu besoin et bénéficié depuis plusieurs années puis ça fait juste un an et demi que j’ai commencé à consulter. » Antoine a pu développer des stratégies d’organisation et des techniques de respiration qui l’aident grandement dans sa carrière.
Le gardien de 21 ans a eu la chance de mettre ses moyens en place dès le niveau junior. Au niveau universitaire, il est capable de jouer tout en utilisant son stress comme source de motivation et de dépassement. « Moi je pense que c’est un stress important et que tu dois être prêt à le gérer. Lorsque tu le contrôle, tu veux tellement bien performer que tu as des papillons dans le ventre et il faut trouver le moyen de changer ce stress-là en excitation et avoir hâte de jouer. »