Elizabeth Letendre – 1ère année
L’augmentation des surdoses à Montréal crée une pression énorme sur les hôpitaux de la ville, qui ont de la difficulté à faire face à un nombre de cas en constante hausse. La pénurie de personnel dans les établissements médicaux est désormais un problème majeur qui affecte la qualité des soins.
De nombreux centres ont été créés pour soutenir les personnes souffrant de dépendances. Cependant, Frédéric Choquet, policier de Montréal, souligne que ces structures sont efficaces uniquement si la personne concernée est prête à se faire aider. « Le problème de ces organismes-là, c’est qu’ils sont excellents quand la personne veut. Au fil des années, on se rend compte d’une chose : c’est que, parallèlement à la violence conjugale, si quelqu’un est violenté, on peut essayer de l’amener vers des ressources, mais si la personne n’est pas intéressée, ça ne marchera pas. » Il ajoute que l’accompagnement institutionnel en matière de sevrage ne fonctionne que si la personne souhaite réellement s’en sortir.
L’exposition et la consommation de drogues dans les rues connaissent une croissance inquiétante. « Ils vont se piquer partout et le problème, c’est que nous ne sommes pas assez de policiers pour ce qu’on a comme population à gérer », selon M. Choquet. Cette situation met de plus en plus de pression sur les forces de l’ordre, qui se retrouvent à devoir intervenir de façon beaucoup plus fréquente.
Pour aider à contrer cette crise, les policiers de Montréal sont désormais mieux formés pour intervenir en cas de surdose dans les rues. « Les policiers sont tenus de se promener en tout temps avec une seringue de naloxone », soit un antidote des plus efficaces contre les opioïdes. Toutefois, M. Choquet prévient qu’aucune solution rapide ne résoudra ce problème de manière définitive. « Même si les efforts des services de police de la ville de Montréal sont efficaces, il n’y a pas de remèdes miracles. »