La crise de l’itinérance commence à inquiéter les intervenants sociaux au Québec.

Charline Lachance – 1ère année

Depuis 2018, le nombre de personnes en situation d’itinérance a augmenté de 44% dans plusieurs régions de la province. Les intervenants sociaux s’inquiètent du manque de logements et de ressources pour aider les personnes plus vulnérables.

 « Certaines régions du Québec n’avaient jamais eu besoin de ressources pour l’itinérance, mais depuis cet été, elles doivent en créer car elles remarquent que quelques cas d’itinérance sont observés » explique le directeur général de PACT de rue, un organisme communautaire qui aide les personnes en difficulté.

L’inflation a grimpé de 2,6% l’an dernier selon l’Institut de la statistique du Québec. Toujours selon les mêmes données, en 2024, le prix des loyers a connu une augmentation de 8,2%. Certaines personnes sont maintenant davantage à risque de se retrouver à la rue.

Selon l’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) , les listes d’attente pour les logements sociaux sont longues, parfois de plusieurs années. Cela signifie que même lorsque les personnes en situation d’itinérance sont admissibles à un logement social, elles doivent attendre longtemps avant de pouvoir y accéder.

Dans les centres d’hébergement, les occupants doivent respecter certains critères. Il faut, par exemple, avoir 18 ans ou plus et être en mesure de vivre en communauté. Certains organismes interdisent la consommation ou refusent les personnes qui ont des problèmes de santé mentale. Certaines personnes sont aussi refusées parce qu’elles représentent un risque pour elles-mêmes ou pour les autres. « Je m’étais déplacé pour demander de l’aide mais je ne correspondais pas aux critères alors je suis retourné à la rue », explique un ancien itinérant.

Le directeur général de l’organisme PACT de rue, Mathieu Frappier, affirme qu’il y a également un manque de soutien de la part du gouvernement. Il estime que les ressources sont insuffisantes pour aider les personnes plus à risque à cause de leur santé.  « Je pense qu’il y a une grande partie de la population qui se sent délaissée par le gouvernement » confirme un ancien itinérant. Les intervenants sociaux sont à la recherche de solutions pour contrer cette problématique.

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