Alysson Patry – 2e année
Les proches aidants de personnes handicapées sont confrontés à un manque criant de ressources, particulièrement en région. Ils commencent toutefois à entrevoir une lueur d’espoir grâce au nombre croissant d’organismes qui se mobilisent pour offrir des solutions dans les régions éloignées du Québec.
Selon une étude effectuée par l’organisme L’Appui proches aidants, un peu plus du tiers des adultes québécois sont des proches aidants. Parmi les personnes aidées, plus de 21 % sont handicapées physiquement ou mentalement. En voulant garder leur proche à domicile, plusieurs aidants perdent leur emploi et sont confrontés à des enjeux. « C’est de la solitude et de l’isolement pour ces personnes-là », a affirmé Claude, proche aidant d’une personne déficiente intellectuellement. Certains vivent aussi des difficultés en raison de l’absence de salaire et du manque de soutien financier.
Plusieurs de ces aidants souffrent d’épuisement puisque Claude rappelle « qu’il s’agit d’un travail 24-7, 365 jours par année » et que les périodes de répit ne sont pas nombreuses. Les proches réclament des ressources « pour qu’ils puissent vivre décemment financièrement […] et qu’ils aient accès à des centres de répit […] parce que physiquement et mentalement, ça devient difficile », a-t-il ajouté. D’autres aimeraient avoir accès à une banque de bénévoles qu’ils pourraient joindre lorsqu’ils ont besoin d’aide supplémentaire. Malgré sa situation, Claude n’a pas ressenti le besoin d’aller chercher du support additionnel.
Certaines associations, dont l’association Renaissance à Saguenay, proposent des solutions. « On va avoir un atelier pour les proches aidants en même temps qu’une activité pour les membres », a expliqué la responsable des communications, Isabelle Gagnon. Les proches pourront donc avoir un temps de pause tout en profitant d’un soutien spécialisé. Ils profiteront également d’ateliers pour rencontrer et parler avec d’autres proches qui vivent des situations similaires. L’organisme bénéficie aussi d’une intervenante spécialisée dans l’accompagnement des proches aidants. « Elle peut accompagner et diriger vers des services supplémentaires […] et peut aussi mobiliser quelqu’un pour faire des visites à domicile », a-t-elle renchéri.
Toutefois, ce ne sont pas tous les proches qui peuvent avoir accès aux ressources. Plusieurs d’entre elles sont implantées pour une clientèle précise et ne sont pas disponibles en région. Les maisons de répit en sont un bon exemple. « Pour les personnes qui ont une déficience intellectuelle, je n’en connais pas », a soutenu Claude. À l’organisme Renaissance, l’aide s’adresse à l’entourage de personnes ayant subi un traumatisme crânien moyen et grave ou un accident vasculaire cérébral. Les proches continuent d’espérer avoir de l’accompagnement pour tous les types d’aidants sans exception.