Philippe Jacques – 2ième année
Justin Morissette souhaite devenir humoriste, faisant drôlement écho aux carrières de ses parents Véronique Cloutier et Louis Morissette. Naviguant sur la notoriété de ces derniers pour l’instant, il profite des expériences offertes par celle-ci, tout en sachant qu’il devra un jour se faire un nom par lui-même.
Faire la première partie de Rachid Badouri comme premier spectacle n’est pas une expérience que la plupart des aspirants humoristes ont vécue. « Y’a personne [d’autre] que son premier show était devant 900 personnes [au Théâtre Manuvie] de Brossard… je n’en connais pas », mentionne Justin Morissette. Les contacts établis par ses parents sont grandement bénéfiques à sa carrière et il ne s’en cache pas.
Au lieu de se mettre une pression à vouloir se détacher de l’étiquette d’être le fils de Véronique Cloutier et de Louis Morissette, il explique jouer avec celle-ci plus que jamais. Surtout en ce moment, puisqu’il agit comme première partie pour la tournée de son père intitulée Sous Pression. « Je ne l’ai jamais autant portée [cette étiquette]. Les gens achètent un billet, et ils savent. C’est un peu une expérience père-fils que tu vis », ajoute-t-il.
Il est également conscient des comparaisons avec ses parents dont il fera l’objet tout au long de sa carrière. Le cégépien de 19 ans compare avec humour son parcours avec celui de Bronny James, le fils de LeBron James qui vient tout juste de faire ses débuts dans la NBA. Même s’il a reçu des avantages par rapport aux opportunités qu’il a la chance de vivre, il explique que son domaine ne lui donnera pas de passe-droit parce qu’il est un enfant de célébrités. « C’est un peu la justice que je suis en train de comprendre : si je ne performe pas, ça n’arrivera pas. »
Un parcours inversé
Victime d’un parcours atypique, Justin Morissette n’a jamais joué dans un bar, pourtant synonyme d’expérience de scène pour un humoriste de la relève. Il explique qu’à un moment donné, il sera obligé d’aller performer dans les bars pour se tailler une place et se faire un nom seul. « Je pense que c’est un développement inverse. On va finir la tournée, qui dure encore une bonne année, mais après ça c’est aller dans les bars, jouer avec d’autres humoristes… Jouer un peu du coude! », raconte le jeune humoriste.