L’influence des États-Unis sur les jeunes footballeurs québécois

Andrew Litjens – 2e année

(Crédit photo : Andrew Litjens)

Dans un monde où le sport et les études peuvent s’entremêler, il est de plus en plus fréquent que de jeunes footballeurs québécois envisagent de quitter le réseau scolaire provincial pour aller rejoindre des universités américaines. Ce choix peut marquer un tournant décisif dans leur future carrière.

Leur passion les pousse à déménager aux États-Unis ; un choix stratégique pour leur avenir. « Ce saut amène des avantages considérables. Aussi, ce choix peut comporter plusieurs défis comme l’adaptation à un nouvel environnement, la solitude et la gestion du stress liée à la compétition », souligne le joueur Phillipe Robert. L’athlète dispose d’un encadrement en matière de conditionnement physique, de nutrition et de préparation mentale, ce qui l’aide à se préparer non seulement pour les matchs, mais aussi pour les défis de la vie professionnelle.

La visibilité accrue est aussi une motivation. Jouer au États-Unis peut augmenter les chances de décrocher des bourses et des contrats professionnels. La compétition intense et surtout médiatisée peut transformer des rêves en réalité. « D’après moi, le football aux États est ‘‘bigger and better’’. On a la chance de jouer sur ESPN contre des équipes classées nationalement et on joue devant un stade de 20 000 personnes », raconte le jeune footballeur québécois qui évolue à McCallie High School au Tennessee.

Le Réseau du sport étudiant du Québec (RSEQ) joue un rôle crucial dans le développement du sport scolaire. Il incite des milliers de jeunes à rêver grand et à s’investir pleinement dans leur passion, et ce, localement. Depuis quelques années, le RSEQ perd des joueurs de plus en plus jeunes qui optent pour les États-Unis. « La tendance d’aujourd’hui n’est plus autant au niveau de première ou deuxième année de cégep. Elle commence maintenant au quatrième et cinquième secondaire », explique le directeur général du RSEQ, Stéphane Boudreau.

M. Boudreau reste confiant et il sait que le Québec peut rivaliser avec les programmes des États-Unis. « On peut rivaliser en démontrant que l’offre est égale ou même supérieure à certains programmes américains. S’occuper à chaque jour de l’offre qu’on met de l’avant et améliorer toutes les possibilités possibles qu’on peut offrir aux différents athlètes du Québec. »

En 2020, la Ligue nationale de football (NFL) comptait 18 Canadiens dans ses rangs dont quatre Québécois. Quatorze d’entre eux ont été choisis dans les quatre premières rondes. Ils sont encore tous actifs à ce jour.

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