William Béchard-2e année
Depuis quelques années, l’ancien arbitre dans la Ligue nationale de hockey, Justin St-Pierre, s’implique dans la communauté. L’homme zébré a ouvert une école d’arbitrage en 2018.
Originaire de la petite municipalité d’Albanel au Lac St-Jean, il est très reconnaissant de ce que la région a fait pour lui. C’est pour cette raison qu’il se fait un devoir de redonner. À ses débuts, le jeune homme s’est forgé une carapace. Lorsqu’il se faisait lancer des bêtises sur la glace, ça ne l’affectait pas. « Le monde qui me criait après, je trouvais ça drôle, ça me motivait », a raconté le Jeannois. C’est dans sa région natale qu’il a donné ses premiers coups de patin en tant qu’officiel.
Justin St-Pierre enseigne d’ailleurs aux futurs arbitres à ne pas écouter ce qui se dit dans les estrades. « J’essaie de leur apprendre que lorsqu’on se fait crier dessus, ce n’est pas sur la personne, mais c’est sur le chandail que les gens crient », a relaté le formateur. C’est très important pour lui puisque ça peut devenir démotivant pour les plus jeunes.
De la parole aux actes
Le jeune retraité est le cofondateur de l’École d’arbitrage au hockey Justin St-Pierre. Il a mentionné avoir voulu amorcer ce nouveau défi pour aider les arbitres. Durant la pandémie, il a payé la formation à des jeunes pour soutenir la future génération. « Je ne fais pas cela pour l’argent », a affirmé M. St-Pierre. La plupart du temps, l’officiel de métier paie des cadeaux avec son argent personnel à ceux qui s’inscrivent. Des casquettes, des shorts et plein d’autres articles sont donnés. « Je veux qu’ils se souviennent de notre école positivement », a-t-il souligné.
Justin St-Pierre a déjà contacté un jeune arbitre qui s’était fait agresser lors d’une partie à Joliette pour lui remonter le moral. Il a contacté ses parents pour avoir l’autorisation de lui parler et essayer de le réconcilier avec le sport. Il lui a personnellement annoncé qu’il l’invitait à son école d’arbitrage. « Tu vas venir gratuitement, je vais m’occuper de prendre la chambre d’hôtel », a raconté fièrement l’homme. Il a voulu montrer au jeune que malgré ce moment difficile, il devait continuer d’officier des rencontres. « Je lui ai parlé pendant quarante minutes », a-t-il conclu.
Bravo !
Votre article est super intéressant. En peu de mots vous démontrez la générosité de Justin. Continuez votre beau travail M. Bédard.