Béatrice Deslauriers – 1ère année
La travailleuse sociale, Karine Doré, exprime son soutien pour le droit de femmes lors d’une entrevue. Elle constate que la régression des droits à l’avortement aux États-Unis influence les débats politiques en 2024 au Québec.
Les récents reculs en matière de droit à l’avortement aux États-Unis commencent à faire sentir leurs effets bien au-delà des frontières américaines. L’influence culturelle et politique de nos voisins du sud soulève des peurs au Québec.
Même si le droit à l’avortement est protégé par la loi et largement soutenu par la population, Karine Doré exprime sa frousse. « Ça me fait vraiment peur que cela s’organise au Canada, car on regarde ce processus aux États-Unis et on se dit qu’on est protégé, Mais non ça se prépare ici, car ce sont nos voisins. »
L’annulation de Roe vs. Wade par la Cour suprême des États-Unis en juin 2022 alimente les mouvements conservateurs et pro-vie au Canada. Plusieurs États américains ont adopté des lois beaucoup plus restrictives limitant l’accès à l’interruption volontaire de grossesse.
Bien que les dirigeants canadiens comme Justin Trudeau réaffirment leur engagement à protéger ce droit fondamental, des groupes influencés par les tendances américaines gagnent en visibilité en Ontario et menacent d’agrandir cette influence en critiquant notre premier ministre. « Quand j’écoute les manifestations pro-vie, ils parlent beaucoup de mettre des enfants au monde, mais ce n’est pas juste une question d’enfanter c’est aussi d’avoir les ressources nécessaires pour le faire », dit Karine Doré. La travailleuse sociale côtoie plusieurs femmes par semaine qui demandent son aide pour décider si elles ont réellement la capacité d’enfanter.