Ariane Thériault – 1ère année
Isabelle Huard est travailleuse de rue et, avec l’aide de son comité, elle a organisé la nuit des sans-abris du 18 octobre 2024 à Baie-Comeau.
« On a eu beaucoup de monde, nous avons eu le double de personnes intéressées à la cause pour venir passer un moment avec nous de façon solidaire », mentionne Isabelle lorsqu’elle parle de la popularité de l’événement cette année. « L’augmentation va avec le fait que l’itinérance est beaucoup plus visible, donc ça touche beaucoup plus de monde », ajoute-t-elle.
Madame Huard travaille pour le Carrefour Jeunesse Emploi Manicouagan, qui est porteur du dossier de la nuit des sans-abris au niveau national. Cette année, Isabelle affirme que la population a été très généreuse. Que ce soit des denrées non périssables, des dons de vêtements ou même le don de 30 manteaux du Dépannage de l’Anse, la responsable est satisfaite du résultat. La récolte finale est distribuée dans des organismes, mais les travailleurs de rue peuvent aussi en distribuer eux-mêmes aux plus vulnérables.
L’itinérance survient souvent en raison de quelques facteurs. Isabelle en nomme quelques-uns : la santé mentale, la toxicomanie, la perte d’emplois ou le manque de loyer. Ces causes mènent à un déséquilibre, ce qui rend la personne vulnérable. C’est pour cela qu’elle peut tomber dans une situation d’itinérance. L’événement de la nuit des sans-abris est mis de l’avant pour sensibiliser la population envers ce sujet.
Isabelle explique que, malgré les ressources accessibles pour les personnes dans le besoin, il est parfois difficile de reprendre le dessus. « C’est un cercle vicieux, souvent on perd nos cartes, on s’occupe pu de notre courrier, donc il faut remettre tout ça en place et c’est beaucoup plus facile avec de l’aide pour aller pas à pas ».
« C’est tous ensemble qu’on peut faire la différence », dit Isabelle pour compléter sa pensée face à l’aide pour l’itinérance.