Élodie Rézine – 1ère année
La santé mentale est un enjeu à l’École Nationale de l’Humour (ENH) de Montréal. Pour le diplômé Alexis Fortin et l’étudiant Félix Wagner, les fins de sessions sont une période de débordement et de stress difficiles à gérer.
Plusieurs élèves comme Alexis Fortin, diplômé de l’école en 2024 témoignent avoir de la difficulté à jongler entre l’école, les amis, la famille et toutes les sphères de leur vie.
L’école propose deux programmes d’enseignement : écriture humoristique et création humoristique, respectivement d’une durée de deux et quatre sessions. Chaque programme possède sa charge de travail unique. Félix Wagner, étudiant ayant expérimenté les deux programmes partage ceci : « Je ne me suis jamais trop senti stressé par le programme d’auteur [écriture humoristique]. J’avais déjà une discipline de travail, celui de création humoristique est plus confrontant. »
Selon Alexis, qui a étudié en création humoristique, les enseignants de l’École Nationale de l’Humour doivent montrer aux élèves la réalité du milieu, en étant constructifs et francs. Comme ça a été le cas pour lui, il est décourageant pour certains d’avoir une critique constante de leur art. De plus, la charge de travail liée à la discipline imposée par l’école est un beau reflet de la réalité du métier. Certes, les humoristes gèrent leur temps en tant que travailleurs autonomes, mais « c’est le genre de métier où il faut faire preuve d’une discipline de fer pour gagner sa vie », précise le diplômé.
Malgré cette pression, les élèves ont droit à un soutien psychosocial offert par l’ENH. Une travailleuse sociale spécialisée dans le secteur pédagogique artistique est présente quelques jours par semaine. La santé mentale en humour n’est en aucun cas un sujet tabou à l’école explique Alexis Fortin. « Tu es constamment avec le même monde, donc un moment donné, les masques sont obligés de tomber. Tu es obligé d’être vrai avec ta cohorte. »
Très bon article !
École sérieuse , bien mise en avant avec des élèves méritants