Antoine Simard – 1ère année
L’inflation touche de plus en plus de citoyens du Saguenay-Lac-Saint-Jean, à un tel point que le Service budgétaire de Jonquière est débordé, selon sa directrice Mélanie Gagnon.
Par rapport à l’inflation globale, personne n’est épargné selon Madame Gagnon. « L’inflation touche tous les niveaux de vie, tout le monde », mentionne-t-elle. Elle se réjouit du fait que les finances personnelles et les difficultés qui y sont reliées semblent de moins en moins taboues. « [Parler d’argent] on dirait que s’est rendu une mode, c’est plus un problème », ajoute la directrice. Par contre, elle souhaiterait intervenir davantage en amont qu’en aval auprès de sa clientèle. « Les gens viennent consulter quand ils ont un problème, pas en prévention. »
Le logement revient à maintes reprises dans ses propos. Elle affirme qu’ils sont rendus trop chers par rapport aux revenus gagnés. Elle constate que de plus en plus dans la région, les gens se partagent un appartement à plusieurs ou qu’ils se prennent une chambre solo. Pour la forte majorité de clients qu’elle voit passer dans son bureau, payer l’hypothèque devient véritablement un défi colossal budgétairement parlant.
Elle ajoute que les dossiers d’aide financière plus complexes sont renvoyés vers les petits organismes comme le sien, qui sont débordés d’emblée. Au moment de notre rencontre à la mi-octobre, elle estimait les délais moyens du Service budgétaire de Jonquière à trois semaines d’attente pour un nouveau client. Mme Gagnon précise cependant que l’organisme se garde toujours des places pour des cas d’urgence notamment « quand ça touche les besoins de base : se loger, se nourrir et les enfants ». Elle réclame davantage de financement et de ressources humaines à court terme. « On devient comme à bout de souffle », conclut-t-elle. Elle invite d’ailleurs la population à la solidarité et à la collaboration entre eux afin de pallier aux délais d’attente plus longs que la norme.