Dominic Delude – 1ère année
Les conditions actuelles des techniciens en éducation spécialisée (TES) dans les écoles n’encouragent pas la formation et la continuité dans ce métier, selon la technicienne en éducation spécialisée Valérie Castonguay.
Même après une grève pour augmenter leur salaire, le problème d’argent persiste pour les TES. « On n’est pas comme les professeurs, on n’a pas les mêmes congés payés, confie-t-elle. Les journées pédagogiques, il y a des journées qu’eux [les professeurs] sont payés, nous, on doit rentrer travailler. Dans le fond, on a juste les Fêtes de payées. La semaine de relâche, on n’est pas payé ». Plus tard dans l’entrevue, Valérie Castonguay avoue qu’elle aimerait que le salaire des TES ressemble plus à celui des professeurs.
Mme Castonguay, qui travaille dans deux écoles différentes, estime que les TES doivent s’occuper de plus de la moitié des élèves qui causent du trouble. Elle évoque que le 2/3 des élèves des écoles possèdent un plan d’intervention, mais pas tous les élèves ont besoin de TES. Ce nombre d’élèves ne nécessitant pas de TES est mince. « On est souvent épuisé psychologiquement selon les journées, explique-t-elle. Physiquement aussi, selon si l’on a des arrêts d’agir, si l’on doit apporter l’enfant, si on le déplace et s’il nous donne des coups de pieds ou de poings. »
Par ailleurs, les TES sont débordés dans leur tâche. Valérie Castonguay relève qu’ils n’ont jamais le temps d’utiliser leur pause de 15 minutes disponible toutes les trois heures, car ils sont appelés à résoudre des conflits. « Jamais de temps pour faire nos dossiers ou pour faire des objets pour l’élève, comme une séquence de bonnes élèves (coller quatre pictogrammes sur le pupitre), déclare-t-elle. Souvent, on le fait sur notre heure de dîner et on n’est pas payé. Soit en surtemps après l’école et encore là, on n’est pas payé ».