Noémie Girard – 1ère année
Plusieurs dizaines d’infirmières et de professionnels de la santé décident de quitter le réseau de santé public chaque année au Québec. Des infirmières comme Marie-Pier Cauchon font le choix de se diriger vers des meilleures conditions au privé.
L’ancienne infirmière auxiliaire âgée de 42 ans avoue avoir fait le choix de quitter le milieu hospitalier en 2008 après l’ajout du temps supplémentaire obligatoire. Selon elle, les conditions de travail étaient déjà difficiles il y a presque 20 ans et c’est encore pire à l’heure actuelle.
Aujourd’hui, elle travaille à la clinique podiatrique Julie Toupin. Après quatre ans, elle affirme que c’est sa plus belle expérience professionnelle à vie. «C’est ce que j’apprécie toujours du milieu de santé privé, ça nous donne l’occasion d’être plus dédié à nos patients. On a plus de temps à leur accorder et de leur faire leurs soins.»
Pour Mme Cauchon, mais aussi plusieurs infirmières comme elle, le choix de cette profession est motivé par le besoin d’aider son prochain. Malheureusement, les conditions actuelles au public rendent les relations patient/professionnel plus brèves déclare l’infirmière. Selon elle, c’est pour cela que de nombreuses infirmières et médecins se tournent vers les services de santé privé où on trouve des meilleures conditions.
Selon Mme Cauchon, au privé, on retrouve des horaires plus flexibles, des meilleurs salaires, mais aussi un milieu plus calme. De plus, l’ambiance entre collègues est bien meilleure lorsque le stress est réduit. C’est plus facile de créer des liens entre collègues affirme cette dernière. Au privé, les horaires et le salaire sont déterminés par ton employeur et non ton échelon.
Tandis qu’au public, on retrouve des longs temps d’attente pour des soins moins personnalisés. Selon Mme Cauchon cela fait une différence lorsqu’une personne est dans la possibilité de faire un choix.