Alex Loiselle – 1ère année
« Il est impossible de passer une journée sans voir de la publicité des élections ou bien qu’un simple citoyen ne nous en glisse un mot », exprime Julie Ballard, une diplomate à l’ambassade du Canada à Washington D.C. Comme sa famille et elle, qui habitent depuis cinq ans aux États-Unis, les expatriés canadiens ont la chance de voir un des événements politiques les plus médiatisés de l’histoire du pays. Les élections américaines auront un impact sur leur vie et celle de leur pays natal.
Depuis le mois de juin, on peut suivre les campagnes électorales des républicains et des démocrates. Un débat entre Kamala Harris et Donald Trump a eu lieu le 10 septembre dernier, rendant le tout très tendu. Les citoyens ont pu entendre les idées et les plans des deux candidats, en assistant aussi à quelques lignes maladroites des deux côtés, selon Mme Ballard. Le pays se divisait graduellement en deux, d’un côté les rouges, très conservateurs, et, de l’autre les bleus, plus avant-gardistes.
« Dans le quartier, on retrouve beaucoup de pancartes sur les terrains. C’est important de s’affirmer sur ses idées politiques, au risque de se faire juger », déclare Mme Ballard. Le Maryland, l’État où elle habite, a toujours penché vers le bleu. Cela la rassure de savoir qu’elle pourra garder une vie saine et en sécurité pour élever ses enfants. Même si sa famille n’est pas touchée directement par les lois qui seront adoptées par le prochain président des États-Unis, le climat de tension et les idéologies extrêmes circulent beaucoup dans la capitale nationale. Julie Ballard en veut pour preuve le droit des femmes et des minorités. Elle souhaite ne pas faire vivre cela à ses deux filles, qui sont encore très jeunes.
À une semaine des élections, la diplomate dit qu’on peut très bien voir la différence qui se creuse entre les Américains. Elle espère que cela ne sera pas répété l’an prochain, quand ce sera à notre tour de voter pour le prochain premier ministre du Canada.