Maïka Bouchard – 1ère année
Que se passe-t-il réellement au Canada face aux changements climatiques ? La géographe Hélène Dionne du Cégep de Jonquière se prononce sur ses inquiétudes concernant les actions qui tardent à être prises dans la société.
Il faut savoir que le Canada pourrait bénéficier d’une hausse de température importante.
« Un réchauffement de 4 degrés pour nous, c’est un réchauffement de 6 ou 7 degrés à l’échelle mondiale. C’est de l’agriculture dans des endroits où il n’y en avait pas. Ce sont des cultures qu’on ne pouvait pas faire et qu’on va maintenant pouvoir faire. C’est l’ouverture du passage du Nord-Ouest pour la navigation commerciale. On va pouvoir exploiter les ressources naturelles dans le Nord, nos hivers seront moins longs, moins froids, avec moins de neige », a mentionné la spécialiste. Donc, le problème n’est pas ce qu’un réchauffement drastique causerait ici, mais bien ailleurs dans le monde.
Le Canada est l’un des plus grands pollueurs mondiaux et n’est pas près d’arrêter. Selon Mme Dionne, il n’y aura pas de changement tant que la population ne sera pas affectée directement. « Ce n’est que lorsqu’on voudra aller faire le plein de notre voiture et que la station-service sera fermée que les gens commenceront à réfléchir et à changer leurs habitudes. Tant qu’on ne sera pas obligé de le faire, on ne le fera pas », dit-elle. Pour l’instant, le pays est encore stable et la fermeture des stations-service est encore loin, mais cela ne veut pas dire que la population échappe aux drames.
Chaque année, des familles québécoises vivent des inondations lorsqu’arrive la période des crues. Rénovations après rénovations, les compagnies d’assurances commencent à perdre patience. « Il y a des maisons qui ont tellement eu de refoulements d’égouts que les compagnies d’assurances ne veulent plus les assurer », mentionne la géographe. Mais lorsqu’on est attaché à sa maison, refaire un plancher peut être un maigre prix à payer.