Manque de subventions du gouvernement : les organismes à but non lucratif en difficulté

Mathieu Bisson – 1ère année

Marie-Josée Desroches, directrice générale de la Maison de Jonathan

Crédit photo : Mathieu Bisson

Depuis 1981, la Maison de Jonathan de Longueuil fait des miracles, malgré le manque criant de soutien financier. Pourtant, les besoins des adolescents sont des plus importants, surtout depuis la pandémie.

L’organisme à but non lucratif, dont la mission est de venir en aide aux adolescents de la Rive-Sud de Montréal sur le plan social et scolaire, dépend entièrement des subventions du gouvernement pour maintenir ses activités. L’aide octroyée est cependant jugée insuffisante. « Depuis quatre ans, nos subventions du gouvernement n’ont jamais bougé. Mais les salaires augmentent, les coûts augmentent », explique Marie-Josée Desroches, directrice générale de la Maison de Jonathan.

Le budget accordé aux salaires est limité. L’administration a donc de la difficulté à garder ses employés. « Ce n’est pas rare, ici, que les intervenants aient deux emplois pour arriver à la fin du mois », témoigne la directrice générale. Le recrutement est difficile. Les intervenants sont plus attirés par le secteur public, en raison des meilleures conditions salariales offertes.

Même si les budgets sont limités, la Maison de Jonathan est importante pour les jeunes. Peu de ressources sont pourtant offertes. « Personnellement, je trouve que pour les adolescents, il y a un manque de services. Le but de la Maison de Jonathan a toute sa raison d’être », explique Marie-Josée Desroches.

L’affluence est importante et l’organisme à but non lucratif est contraint de refuser plusieurs jeunes chaque année. 90% des jeunes desservis viennent du milieu scolaire. Les besoins sont très importants depuis la pandémie, mentionne Annie Bélanger, intervenante à la Maison de Jonathan. « Il y a vraiment beaucoup de démotivation scolaire. C’est un gros enjeu. Il y a beaucoup de troubles d’apprentissage. Il y a aussi plus de violence physique depuis la pandémie. »

Les bienfaits sont pourtant nombreux. Les jeunes qui passent par l’organisme sont plus épanouis, plus confiants et ils retrouvent une mission de vie personnelle. « L’administration et les intervenants, à deux, nous faisons des miracles », dit ainsi avec fierté Mme Desroches.

La Maison de Jonathan offre cinq programmes distincts. Elle aide les jeunes en difficulté scolaire, suspendus de leur établissement ou en voie de décrochage. Elle offre aussi du soutien aux jeunes touchés par des dépendances. Les nombreuses installations permettent également la pratique de plusieurs activités telles que la poterie, la peinture, la pyrogravure et la musculation.

Un atelier de peinture sur toiles offert à la Maison de Jonathan

Crédit photo : Mathieu Bisson

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