Félix Laberge – 2e année
Faire connaitre un jeune joueur de tennis du Saguenay-Lac-Saint-Jean à l’extérieur de la région peut s’avérer un défi de taille. Le prix à payer pour participer aux grands tournois provinciaux de Québec et de Montréal est un obstacle majeur pour les athlètes de la région qui souhaitent passer à un niveau supérieur.
Bien que les frais d’inscription à un tournoi soient d’environ 60 dollars, les coûts élevés reliés au transport, à l’alimentation et à l’hébergement représentent un frein pour la majorité des jeunes joueurs. « Un des plus gros défis pour quelqu’un du Saguenay qui essaie de se faire reconnaitre, c’est que tes parents doivent beaucoup t’aider », souligne l’athlète du programme sport-études de l’école de tennis Delisle-Poirel, Gabriel Tremblay. Selon lui, avoir un soutien familial et financier est primordial pour son développement sportif.
Malgré l’engouement grandissant des jeunes envers le tennis, ce sport n’est pas accessible à tous. Le directeur du Club de tennis intérieur Saguenay, Jean-Arnaud Poirel, admet qu’un joueur qui participe à une dizaine de tournois provinciaux par année aura à défrayer entre 7000 et 8000 dollars. « Ça comprend les entrainements du programme sport-études ainsi que des tournois réguliers à l’extérieur », ajoute-t-il.
Le sport-études est la continuation du programme des petits espoirs offert aux jeunes de 7 à 10 ans. Chaque après-midi de la semaine est consacré à la pratique de leur sport. L’encadrement des entraineurs est individualisé, ce qui permet aux jeunes de rester motivés et assidus. « Le rôle des entraineurs est un peu de m’aider à me découvrir en tant que joueur de tennis et de trouver mon identité », mentionne Gabriel Tremblay.
Un sondage effectué en 2023 par YouGov Canada démontre que la participation au tennis des enfants canadiens de 6 à 11 ans a augmenté de 11 % par rapport à l’année précédente. Gabriel Tremblay est d’avis que cet intérêt croissant chez les jeunes pourrait permettre d’accueillir davantage d’évènements compétitifs chaque année en région.
M. Poirel espère toujours amener un de ses apprentis au niveau universitaire ou professionnel. « Notre objectif, c’est de ravoir des joueurs de niveau provincial et canadien, ce qui n’est pas toujours évident pour une petite région comme ici. » Alex-Antoine Marquis et Maxime Maréchal-Hay, deux joueurs qui ont respectivement joué pour l’Université Laval et l’Université de l’État de Cleveland, sont deux Saguenéens qui ont été guidés par cet entraineur d’expérience il y a quelques années.