Troubles du comportement alimentaire : un fléau qui affecte les athlètes

Lily-May Fournier – 2e année

Une baisse énergétique, des os fragiles et des évanouissements sont tous des dangers des troubles du comportement alimentaire (TCA). Selon des experts sur lamédecinedusport.com, dans les sports où la minceur est quasiment obsessionnelle, 31 % des athlètes vivent avec un TCA.

Une restriction alimentaire sévère peut occasionner une augmentation de fatigue, des risques d’anémie ou de carences en minéraux essentielles, selon la technicienne en travail social, Ariane Poitras. Elle affirme que des changements sur les métabolismes osseux, endocriniens et énergétiques sont aussi possibles. Le risque de blessures est également plus élevé. Les conséquences de chaque TCA sont différentes, mais certaines peuvent être irréversibles, prévient-elle. Un jeûne prolongé, dans un cas d’anorexie, peut même mener jusqu’au décès. Les athlètes peuvent se sentir démotivés, angoissés ou même suicidaires, selon Mme Poitras.

De nombreuses causes peuvent être à l’origine des troubles du comportement alimentaire. Une seule phrase peut suffire à déstabiliser quelqu’un. « Dans les sports plus artistiques, l’accent est beaucoup mis sur l’apparence du corps. Les costumes sont parfois très serrés et ils ne sont pas adaptés à tous », explique Ariane Poitras. « Un manque d’enseignement sur la nutrition peut également être une cause », précise l’infirmière clinicienne à la clinique médicale Global MD, Patricia Dorval.

« Je pourrais réduire mes portions » est souvent la première phrase que se disent les personnes ayant un TCA, souligne Mme Poitras. Elle ajoute que ces personnes remarquent une perte de poids et qu’elles gardent espoir de continuer à en perdre. Tranquillement, des habitudes restrictives s’installent dans leur vie et leur image corporelle devient une obsession.

Selon Patricia Dorval, un athlète ayant un trouble du comportement alimentaire a tendance à s’isoler de ses proches par honte. Ses relations interpersonnelles peuvent être impactées par sa condition, affirme-t-elle. Il ne veut pas être vu lorsqu’il mange et il est gêné après les repas. Il veut se cacher. Elle ajoute que les parents essaient souvent d’aider leur enfant, mais qu’ils ressentent une impuissance liée à une incompréhension de la situation.

Selon Ariane Poitras, « un équilibre alimentaire et une alimentation intuitive » sont les clés pour guérir d’un trouble alimentaire. « Reconstruire son estime de soi est un long processus. Une personne atteinte d’un TCA pense être seule », ajoute-t-elle. De nombreuses solutions existent. Elle mentionne que cette personne peut être recommandée à un psychologue spécialiste des troubles du comportement alimentaire, à une nutritionniste ou à un pédiatre s’il s’agit d’un enfant. Des organismes comme Anorexie Boulimie Saguenay offrent également des séances de groupe portant sur l’estime de soi et des rencontres individuelles afin d’aborder certains enjeux personnels.

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