Conflits armés : un bilan tragique pour les enfants 

Isolyne Chapeyrou – 2e année

(Crédit photo : Isolyne Chapeyrou)

Plus de quatre millions d’enfants ukrainiens ont été déplacés dans des camps ou dans un autre pays depuis le début de la guerre le 24 février 2022. La situation inquiète des organismes comme l’Unicef qui s’engage sur le terrain pour les protéger. 

La situation dans les camps est inquiétante. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), estimait en juin 2023 qu’un million d’enfants n’avaient pas accès à l’eau potable. Il s’agit pourtant d’un droit fondamental. Les enfants ne mangent pas à leur faim, leur santé se dégrade rapidement. La famine, le manque d’eau et de mauvaises conditions sanitaires favorisent la propagation de maladies comme le paludisme ou la rougeole, indique le rapport de l’Unicef sur la situation en Ukraine. 

« On mangeait peut-être qu’un seul repas par jour, on était entassé », raconte une source anonyme de 19 ans qui a fui la République Démocratique du Congo pour s’établir au Saguenay. Des professeurs ont été envoyés dans son camp par l’UNICEF pour donner des cours et maintenir l’éducation des jeunes. Certains ne pouvaient plus aller à l’école depuis plusieurs mois. 

L’UNICEF installe des « points bleus » autour des pays en conflit.  « Ce sont des zones d’accueil, de jeu, de loisirs et de repos dans lesquelles on permet à l’enfant de redevenir un enfant », explique la secrétaire générale d’UNICEF France, Béatrice Lefrançois. Les blessures physiques, la perte de leurs proches et la violence ont des répercussions immédiates sur la santé mentale des enfants. « Je dormais sans savoir si j’allais me réveiller ou s’ils allaient me couper la tête », explique la source anonyme. Dans son pays, sa vie était menacée. Dans les « zones bleues », les enfants peuvent se sentir en sécurité. Ils sont accompagnés et peuvent bénéficier des soins médicaux dont ils ont besoin. 

Le mandat de l’UNICEF ne leur permet pas de prendre en charge la migration d’un enfant. « Quitter son pays c’est un traumatisme, affirme Mme Lefrançois. L’Unicef va tout faire pour changer la situation au sein même du pays pour que l’enfant puisse y rester. »  Si l’enfant souhaite partir de lui-même, les bénévoles facilitent les démarches. Ils vérifient leur identité pour empêcher les enlèvements et le trafic illégal. Les médecins mettent à jour les vaccins en fonction des exigences du pays d’accueil. C’est le gouvernement qui s’occupera du déplacement de l’enfant, précise la secrétaire générale. 

Selon le Centre d’expertise sur le bien-être et l’état de santé physique des réfugiés et des demandeurs d’asile (CERDA), le Canada a sélectionné 17 555 réfugiés à l’étranger. Ces personnes sont recommandées par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) pour être transférées dans un autre pays. La plupart viennent de Syrie ou d’Afrique centrale. Dans le cadre de ce programme, les enfants obtiennent la résidence permanente et sont soutenus financièrement pendant un an. Au Québec, ils ont accès à de nombreux services dont une assurance maladie.

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