Alicia Flageol – 2e année
Le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est courant chez les enfants et dans le cas des adultes, c’est moins rare que le laisse entendre la croyance populaire. Des études démontrent que le TDAH peut très bien être diagnostiqué à l’âge adulte. Certaines personnes essaient aussi de le normaliser.
Selon l’orthopédagogue Sonia Tremblay, la différence principale entre l’adulte et l’enfant, c’est la gestion du trouble. « L’adulte est plus conscient. […] Il va essayer de trouver des façons de contrôler », affirme-t-elle. Elle ajoute que ce contrôle peut à tout moment changer en fonction de multiples facteurs. Le sommeil et les évènements récents sont tous, à son avis, des éléments qui influencent le contrôle quotidien que l’adulte aura sur lui-même.
Adultes, plusieurs personnes « éprouvent des problèmes d’attention et d’organisation difficiles à conjuguer avec la vie quotidienne », selon le magazine Contact de l’Université Laval qui définit le trouble ainsi. Il est aussi indiqué que de nombreux individus principalement âgées entre 25 et 55 ans, peuvent être diagnostiquées tardivement.
C’est à travers les tests visant à diagnostiquer le TDAH de son fils que Francis Poulin a découvert l’origine de son problème. « On trouvait [qu’il] avait des traits qui me ressemblaient quand j’étais petit. » Il s’est rendu compte que cette ressemblance est encore frappante aujourd’hui. Il affirme avoir « appris à vivre avec » et que ce n’était pas une si grande surprise lorsqu’il a reçu son diagnostic officiel. Il a commencé à prendre de la médication pour son TDAH à 49 ans.
« Je ne trouve pas que c’est la première solution », déplore Sonia Tremblay. Selon elle, l’adulte devrait d’abord essayer de trouver des solutions personnelles avant de prendre à tout prix un médicament. M. Poulin indique de son côté, que la médication a créé une amélioration visible dans sa vie au quotidien. Il croit que c’est un remède pratique pour son hyperactivité.
Le TDAH peut aussi cacher des troubles plus sérieux. Selon un rapport de 2020 du Centre de sensibilisation au TDAH Canada (CSTC), un adulte sur sept aux prises avec un TDAH aurait déjà fait une tentative de suicide.
L’Association Panda à Arvida offre de l’accompagnement scolaire et social aux personnes, adultes ou enfants, qui vivent avec un TDAH. (Crédit photo : Alicia Flageol)