Art et thérapie : un duo qui a fait ses preuves

Lyra Larouche – 2e année

L’art a plusieurs bienfaits sur la santé mentale selon des organismes qui œuvrent dans le domaine, comme le Centre L’Escale de Jonquière. L’art-thérapie est d’ailleurs une pratique de plus en plus utilisée dans le monde de la psychologie.  

Selon l’Association des art-thérapeutes du Québec (AATQ), l’art-thérapie est « une démarche d’accompagnement thérapeutique qui utilise les matériaux artistiques, le processus créatif, l’image et le dialogue, et vise l’expression de soi, la conscience de soi et le changement de la personne qui consulte ». Sur son site web, l’AATQ explique que cette forme de thérapie facilite le changement positif en travaillant sur la croissance personnelle, la prise de conscience ou la résolution de problèmes.  

La Dre Catherine Chouinard qui est pédopsychiatre à Chicoutimi, précise que l’art-thérapie permet de surpasser certains blocages qui sont habituels lors des rencontres thérapeutiques traditionnelles. « Les thérapies par la parole, les thérapies traditionnelles, se font beaucoup par le langage, par la discussion. On a tendance à avoir plus de filtre un petit peu. […] Nos défenses intellectuelles vont prendre plus de place. » 

Des ateliers d’art sont offerts à la clientèle du Centre L’Escale de Jonquière. (Crédit photo : Lyra Larouche)

L’auteure jeunesse, Élizabeth Colette Labbé, a déjà eu recours à l’art-thérapie. Elle révèle avoir observé un réel impact positif sur sa santé mentale. « Ça m’a permis de vraiment développer ma créativité et de mettre des images, des mots, des formes sur mes émotions », explique-t-elle.  

Elle raconte avoir eu un déclic quant à sa situation lorsqu’elle a dû peindre une toile qui représentait ses émotions et qu’elle l’avait recouverte de noir. « Je me suis rendu compte que le choix des couleurs et du médium, ça expliquait pas mal de choses. […] Ça m’a permis de prendre conscience de ce que je vivais, de mes émotions et tout », se rappelle-t-elle.  

Pour l’art-thérapeute Sonia Robertson, l’expression « une image vaut mille mots » prend tout son sens avec l’art-thérapie. Certaines situations sont plus difficiles à mettre en mots et les dessiner permettent une forme d’ouverture inaccessible avec le langage. « Il y a une transformation qui s’opère dans le dessin, mais ça amène un impact aussi sur le cerveau. Donc c’est ça la force de travailler avec l’art. »  

Le processus peut s’étendre sur plusieurs semaines autant en groupe qu’en rencontre individuelle, mais il arrive également que la durée nécessaire soit plus courte. « J’ai vu des miracles opérés en peu de temps. […] Il y a des transformations qui s’opèrent en dedans de 15 heures. C’est très puissant l’art- thérapie, c’est ce que je connais de plus puissant », conclut-elle.  

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