Faire carrière en danse, possible même en région 

Lily-May Fournier – 2e année  

La jeune Almatoise, Anaelle Carette, a quitté le nid familial à 13 ans pour aller étudier la danse classique à l’École supérieure de ballet du Québec (ESBQ) et pour réaliser son rêve de devenir danseuse professionnelle. À seulement 19 ans, elle a déjà participé à de multiples projets avec Les Grands Ballets Canadiens comme le traditionnel Casse-Noisette 

Quitter Alma n’a pas été de tout repos pour la jeune Anaelle. « C’est certain que j’avais peur d’arriver dans un nouvel environnement, de me faire des amis et de m’adapter », mentionne la danseuse. Elle savait que la discipline et la rigueur exigées à l’ESBQ allaient être un défi. Physiquement, tout allait bien, c’est plutôt la forte compétition qui l’a ébranlée. « Je crois que c’est important d’utiliser la comparaison comme un outil de perfectionnement et non comme quelque chose qui va te tirer vers le bas », ajoute-t-elle. Elle dit tout de même avoir sauté dans ce projet les yeux fermés et qu’elle ne regrette rien, car c’est dans la danse qu’elle s’épanouit.  

Anaelle a dû faire de nombreux sacrifices pour sa passion. « J’ai un nid familial très serré. C’est certain que tous les moments en famille que je manque c’est difficile », affirme-t-elle. Elle participe, pour la quatrième année consécutive au spectacle Casse-Noisette, ce qui l’empêche de célébrer Noël avec ses proches. Elle ajoute qu’entretenir ses amitiés a été compliqué au départ, mais elle a réalisé qu’il était important d’en prendre soin. « J’étais tellement en grosse période d’adaptation que je prenais mon téléphone seulement pour appeler mes parents », dit-elle. 

La danseuse confie que l’horaire de l’ESBQ était assez chargé, mais qu’elle s’y est habituée. Elle a plusieurs projets qu’elle appelle les projets « bonbons », comme les spectacles avec Les Grands Ballets Canadiens qui l’aident à rester motivée. Cependant, elle précise ne pas trouver sa passion dans ses projets et que ce n’est pas grâce à cela qu’elle se valorise. « Je pense qu’il faut trouver du plaisir dans les petites victoires quotidiennes en studio, car c’est comme ça qu’on peut atteindre notre objectif. […] Les spectacles et les compétitions représentent une infime partie de mon parcours. Ce n’est pas pour cela que je suis fière », conclut Anaelle Carette.

Crédit photo : Instagram Anaelle Carette

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