Amélie Demers – 1ère année
Depuis le 24 avril dernier, une grève est déclenchée dans les rangs de la Société des alcools du Québec (SAQ). Le délégué syndical de Chibougamau à La Baie, Jimmy Meunier, se confie sur le développement et les impacts que cause cette grève pour la SAQ.
Depuis 22 mois, les travailleurs négocient avec l’employeur. M. Meunier explique qu’ils ont presque terminé de négocier leur normatif. Cela inclut toutes les clauses de leur convention collective, ce qui a très peu d’impact monétaire. Pourtant, cela représente 80 à 85% du contrat de travail. Depuis, près de trois semaines, le délégué syndical partage que les travailleurs discutent sur les enjeux monétaires. Il en reste approximativement 17 à négocier avec l’employeur.
Beaucoup d’enjeux se posent, notamment la « rotation de main-d’œuvre, c’est-à-dire que là, on n’est plus attirant comme employeur parce que, sur nos 70% de temps partiel, actuellement, il y en a 30% qui, bien souvent, ne complètent même pas un quart de travail », dit M. Meunier. Ce problème est dû à la haute exigence de disponibilités demandées face au peu de garanties fournies. Il évoque aussi que c’est pour cette raison que les syndiqués veulent maintenant aller chercher une couverture d’assurance pour leurs collègues à temps partiel et des primes pour les plages horaires difficiles.
Récemment, les moyens de pression de la SAQ se sont beaucoup accentués à cause du dépôt d’offre pour le monétaire. « [L’employeur] nous a offert 16.5% d’augmentation de salaire sur 6 ans et clairement on est très loin de nos objectifs là-dessus, ne serait-ce que sur l’augmentation de salaire pur », affirme le délégué syndical. Celui-ci a également partagé que ses membres risqueraient de s’appauvrir s’ils acceptaient l’offre et ce n’est pas envisageable pour eux.
Malgré l’augmentation des moyens de pression, il n’y a aucun ralentissement de travail et le personnel reste tout de même professionnel. « Il y a deux semaines, on a fait deux jours et ça nous a permis de céduler trois autres journées de négociation », mentionne-t-il comme étant une bonne nouvelle.