Intervenants débordés à la DPJ

Crédit photo : Google street view

Lauriane Lessard – 1ère année

Les intervenants de la DPJ (Direction de la protection de la jeunesse) manquent de soutien. Cela cause une surcharge de tâches et affecte les enfants directement au Québec.  

Dans ce milieu, le manque de personnel est présent comme dans la plupart des métiers, mais les enfants de notre société en paient le prix selon Julie Belley, agente de relation humaine pour le Centre jeunesse de Montréal. « On travaille avec des enfants justement qui ont été souvent abandonnés par les parents et placés en centre, dit-elle. Ils ont de la difficulté à faire confiance aux adultes. Donc, en changeant d’intervenant continuellement, ils ne sont pas capables d’établir un lien de confiance avec l’adulte. Il y a une rotation de personnel dans les locaux des centres jeunesses et ce changement affecte grandement les jeunes et leurs comportements. »  

Les intervenants sont impactés par le manque de personnel. La surcharge de travail en est un exemple. Mme Belley a rapporté que « même si tu es débordé par ce qui t’arrive et que tu aurais besoin d’une Co-intervention avec un éducateur ou un autre intervenant, ce n’est pas possible de te le donner parce qu’il manque déjà de monde et tout le monde déborde de partout. Donc, souvent, ce sont plus des situations pour éteindre des feux dans les familles que de vraiment intervenir dans le sens où il faut le faire, dit-elle. Ce que ça fait, c’est que tout le monde est à bout, tout le monde est fatigué et il y a plusieurs personnes qui partent en maladie ou qui quittent complètement. » 

Une partie des employés de la DPJ quittent le métier dû aux conditions. Cela serait causé par « la surcharge, le manque de support, la lourdeur même des tribunaux » selon Mme Belley, parce qu’on peut même avoir des violences verbales même au tribunal par d’autres avocats. « C’est vraiment lourd comme système et quand tu es un jeune intervenant ou que ça fait de nombreuses années que tu endures ça, un moment donné, tu n’es juste plus capable », conclut-elle. 

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