Laura Gagnon – 1ère année
Une hausse des sans-abris est visible et prend de l’ampleur au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Selon le travailleur de rue Christopher John McRae, ce phénomène habituellement plus connu dans les grandes villes est depuis plusieurs mois bien présent dans la région.
Les personnes en situation d’itinérance sont de plus en plus nombreuses à cogner aux portes des organismes leur venant en aide. « Oui, il se passe quelque chose, on a vraiment une bonne augmentation », a confirmé l’intervenant au Travail de Rue de Chicoutimi, Christopher John McRae.
Cette augmentation aurait plusieurs causes, mais il y en a une qui sort du lot. « Ça va tout le temps dépendre de la personne, qu’est ce qui fait qu’ils se ramassent à la rue, mais souvent c’est les appartements, soutient-il. Les prix ont beaucoup monté, il y a une rareté aussi, ça fait que les gens ont moins d’accès et moins de facilité à avoir un appartement ou une chambre », a expliqué M. McRae.
Bien que le phénomène soit arrivé dans la région, il y a une raison pour laquelle il arrive plus tard que dans les métropoles. « Saguenay souvent on est à la suite des grandes villes. Toronto va brasser, ça va brasser à Montréal après et puis tranquillement ça va descendre et arriver à Chicoutimi. Il y a souvent un petit décalage entre les réalités, mais ça vient à nous quand même », a dit le travailleur de rue.
Afin de gérer cette augmentation, la solution la plus claire est intimement liée à la crise du logement. « Mon rêve moi, c’est de logements sociaux, d’en avoir plus et d’avoir accès à ça. On a des belles subventions, mais pouvoir augmenter les fonds en itinérance, réussir à trouver ça, ça serait incroyable », a affirmé M. McRae.
À l’approche des temps froids, ces logements abordables sont nécessaires. « L’hiver quand c’est plein, c’est plein. Les maisons des sans-abris vont faire leur possible mais un moment donné ils ne peuvent pas prendre plus de personnes qu’ils ont de lits », a spécifié Christopher McRae.