Alexis Auclair – 1ère année
Certains joueurs de la Ligue de Hockey Junior Maritimes du Québec se sentent beaucoup plus à l’aise qu’avant devant les initiations dans leur équipe. Ils estiment que les traditions ont grandement évolué et pour le mieux.
Le gardien du Phoenix de Sherbrooke, Kyan Labbé, a été initié cette année. Il dit avoir été très bien accueilli autant à Sherbrooke qu’à Schenectady alors qu’il commençait sa saison avec Union College, aux États-Unis. Les joueurs sont simplement intégrés au groupe en payant l’addition pour tout le monde lors d’un souper d’équipe.
Labbé constate que les choses ont bien changé. D’après lui, « les initiations, ça n’existe presque plus. » Ce n’est plus une humiliation ou un test à surmonter, mais plutôt un moment convivial où les joueurs apprennent à se connaître tout en pouvant se moquer humblement des recrues à la fin du souper. « Dans le junior majeur, les initiations, c’est un party d’équipe. »

Crédit photo : Phoenix de Sherbrooke
Les rites d’initiation qui attendaient les recrues étaient autrefois plus stressants. Claude Larose, qui a évolué avec les Rangers de Drummondville dans les années 70, se souvient encore de son entrée dans la ligue. Ce qui lui faisait le plus peur était de s’intégrer dans cette équipe de vétérans, alors qu’il n’avait que 16 ans. « Je tremblais dans mes culottes », dit-il, avec un ton humoristique. Il se souvient du moment où, lors d’un voyage en autobus, les recrues étaient déshabillées et envoyées à l’avant du véhicule sous les tapes et les applaudissements des autres joueurs. « J’étais juste content que ce soit fini », ajoute Larose.
Ces histoires du passé contrastent avec l’approche bienveillante d’aujourd’hui. D’ailleurs, depuis quelques années, des actions collectives pour dénoncer les gestes posés dans la Ligue Canadienne de Hockey ont été déposées. Ces anciens joueurs accusent la ligue de ne pas avoir respecté leurs conditions de travail au moment de leur intégration à leur équipe.