Regardé de tous, le hockey cause pourtant des blessures invisibles suite aux nombreux chocs. Face à cela, le protocole commotion cérébrale permet d’être une véritable assurance pour la sécurité des joueurs.
Ce protocole, utilisé par les équipes, permet d’assurer la santé des joueurs. Par un coup direct à la tête ou un impact sur une autre partie du corps, une commotion cérébrale peut se faire. En réponse à cela, les équipes médicales avec leurs suivis, déterminent ou non, la mise en place du protocole après un repos de 24 à 48 heures. « Ils ont mis en place un protocole pour assurer une meilleure gestion de la commotion cérébrale », explique Jessica Michaud, thérapeute des Élites de Jonquière.
« On sait que la commotion cérébrale peut avoir autant des impacts au niveau physique mais aussi psychologique sur le long terme », explique-t-elle. « Dès le moment où on voit ou soupçonne des symptômes, on retire le joueur du jeu », précise la thérapeute. Le joueur se voit donc en retrait pendant un temps suivant l’évolution ou confirmation des doutes.
Un protocole en plusieurs phases
Le protocole permet une assurance sur la santé des joueurs, sa mise en place se déroule en six étapes, chacune espacée de 24 heures. « Le protocole est mis en place si après cette période de 24 à 48 heures, il y a encore persistance des symptômes », explique Jessica Michaud. Après sa mise en place, le joueur est observé pendant une période d’observation, mais aussi d’adaptation à la suite du choc reçu. « Si on considère les six étapes, ça ne dure jamais moins d’une semaine », explique Mme Michaud. Le sportif s’éloigne des patins le temps du protocole. Les six étapes lui permettent de reprendre petit à petit. « Si par exemple après la deuxième étape, on a augmentation de symptômes ou nouveaux symptômes, on doit revenir à l’étape précédente », déclare la thérapeute. Afin que le protocole soit complet et que le joueur puisse revenir en jeu, l’équipe médicale qui le suit doit s’assurer de sa bonne santé.
Des avis mitigés
Dans un sondage réalisé au CEGEP de Jonquière avec des fans de hockey, 61 % des étudiants interrogés déclare que le protocole commotion cérébrale pourrait être plus à jour avec les chocs d’aujourd’hui. Selon d’autres, le protocole n’est pas le seul problème dans le sport. « La sécurité des joueurs ne dépend pas que du terrain mais aussi des mentalités, certains joueurs jouent pour blesser », déclare un étudiant.
Plus en général, 78 % des fans interrogés estiment qu’il devrait y avoir plus de mesures et de moyens pour le hockey d’aujourd’hui. Avec des progrès qui ne s’arrête pas, ce sport devrait en suivre et continuer de mettre de nombreux moyens pour la sécurité des joueurs. « Ça nécessite toujours encore plus de protection », explique Jessica Michaud.
Par Thibault de Surville